vendredi 28 septembre 2018

Chanson de la pluie d'orage.




Une pluie d’orag(e)[1] poussée par le vent
Sous un ciel de plomb et des toits luisants
Où l’averse fuit comme une cascade
Bruissant sans fin ses trois notes fades,
Plus haut, plus bas, plus doux, plus fort.
Chanson du mauvais temps, aux heures grises,
Chanson des toits de Gand, des canaux de Venise,
Chanson du doux ennui où le matin s’endort,
Chanson d’un vieil amour et chanson de demain,
Antienne sans façon, refrain de ritournelle,
Où s’en iront les goutt(es) qui tombent de plus belle ?
Des caniveaux d’ici à l’océan sans fin.
Ainsi ferai-je aussi par la route ou le rêve,
Par les mots que j’écris et le rythme du temps,
Il ne faut pas grand-chose aux heures qui sont brèves ;
J’ai repris mon bâton pour voyager longtemps.

                               ***


[1] Dans cette chanson, comme souvent dans les chansons, pour leur conserver leur rythme, certains des e muets ne doivent pas être prononcé; c’est ce qu’indique leur mise entre parenthèses.

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