Au temps des
esprits napiformes[1],
Les jours
lui paraissant bien longs,
Il était
normal qu’Apollon,
Lassé de
tout cela, s’endorme.
Qui le
désire aille à la croule[2],
Il en prend
dix, reste le gros ;
C’est inutile,
il en est trop,
Sous le
nombre le temple croule.
Ah, s’il
suffisait d’appéter[3]
Pour que la
sottise goulue
Voit son
époque révolue
Et le bon
goût réinventé !
Que dire à
l’homme quand il est
Bête à
manger de l’onoporde[4] ?
Rien,
jamais, chacun me l’accorde
Ne change en
levrette un roquet.
[1]
Napiforme, adj. : en forme de navet. Dictionnaire des mots rares et
précieux. 10/18 – Domaine Français. 2010.
[2] Croule,
n. fèm. : chasse à la bécasse. Dictionnaire des mots rares et précieux.
10/18 – Domaine Français. 2010.
[3]
Appéter : désirer violemment par instinct ou par besoin physique, voir le
substantif « appétition » dans : Dictionnaire des mots rares et
précieux. 10/18 – Domaine Français. 2010.
[4]
Onoporde, n. masc. : variété de chardons. Dictionnaire des mots rares et
précieux. 10/18 – Domaine Français. 2010.
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