jeudi 8 septembre 2016

Ce qui fut écrit pour Hélène.






Trente mille clochers qui ne sonnent le glas
Qu’au chemin hasardeux du premier jour de guerre,
Qu’au péril du pays, à l’heure de misère
Où la Mort qui chemine a redoublé le pas.

Et voici que ce glas sonne en cette parole
Que vous m’avez confiée, Hélène dites-moi
S’il y va de ma faute, ainsi que je le crois,
Le doute également et ces mots me désolent.

Il n’est pas d’arbre mort, si dépouillé qu’il soit,
Si noir et si flétri qu’en l’hiver il paraisse,
Qui ne sache fleurir lorsque Mai le caresse
Ni de si mauvais sort qu’il ne change une fois.

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