vendredi 2 septembre 2016

Aujourd'hui (le Jardin des Absentes).






Il manque l’odeur des jardins couverts de roses
Lorsque le soir venu, paisible, on les arrose,
Parfum de l’herbe humide, arrière-goût de foin,
Septembre a commencé, l’automne n’est pas loin ;
Il manque à cette fin d’après-midi vermeille
Le translucide éclat des dernières groseilles,
La matité violette, en fruits éparpillés
Sous le feuillage vert, de quelque vieux prunier ;
Tout au bout d’un jardin dont l’herbe sèche est rase,
Il manque à l’horizon un couchant de topaze,
Le bleu-gris ou le blanc de l’arbre à papillons,
Le bouquet des dahlias safran et vermillon ;
Au pied de la maison il manque l’ombre lente
Des étés insouciants, et puis, et puis l’absente
A qui je pourrais bien inventer plus d’un nom,
Hélas, le temps me manque et à quoi bon ?

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