(Le Marais Poitevin.)
Champs
opulents, forêts ombreuses
Avez-vous
oublié mes vers ?
Brillants
ruisseaux, routes poudreuses,
Champs
opulents, forêts ombreuses !
Bruyère,
ajonc, frêle scabieuse,
Leur écho
résonne et se perd
Forêts de
rouvres ou bien d’yeuses
- Que l’on
appelle « chênes verts »
Dans une
langue sourcilleuse -
Lorsque le
vent passe au travers,
Leur écho
résonne et se perd.
Leur écho
meurt aux lieux divers
Où dans sa
course sinueuse
Le vent les
apporte et les perd.
Voici ma
Muse silencieuse ;
Champs
opulents, forêts ombreuses
Avez-vous
oublié mes vers ?