Les bois
touffus ont tant vieilli
Qu’il n’y
reste plus qu’un vieux chêne
Entouré d’un
maigre taillis
Que ce
vieillard étonne et gêne.
Le chant de
son feuillage au vent
Ne leur dit
rien ; ils ne comprennent
Plus les mots
dont on usait avant,
Les mots des
hêtres et des frênes,
Des mélèzes,
des grands sapins,
Des
confidences de la brise,
Ni des
rumeurs dans les lointains
Dont quelque
tempête se grise.
Les bois
chantaient à l’unisson
La même
harmonieuse mesure
Mais
qu’attendre de ces buissons
Bons à
couvrir quelque masure,
Lequel en
premier dit : « cessons ! » ?
Le vieux
chêne rêve et chantonne
Pour lui
tout seul une chanson
Dont
quelques arbustes s’étonnent.