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mardi 4 juillet 2017

Un vieux chêne.





Les bois touffus ont tant vieilli
Qu’il n’y reste plus qu’un vieux chêne
Entouré d’un maigre taillis
Que ce vieillard étonne et gêne.

Le chant de son feuillage au vent
Ne leur dit rien ; ils ne comprennent
Plus les mots dont on usait avant,
Les mots des hêtres et des frênes,

Des mélèzes, des grands sapins,
Des confidences de la brise,
Ni des rumeurs dans les lointains
Dont quelque tempête se grise.

Les bois chantaient à l’unisson
La même harmonieuse mesure
Mais qu’attendre de ces buissons
Bons à couvrir quelque masure,

Lequel en premier dit : « cessons ! » ?
Le vieux chêne rêve et chantonne
Pour lui tout seul une chanson
Dont quelques arbustes s’étonnent.


                               ***

jeudi 29 septembre 2016

Sans Voix.



(Le Marais Poitevin.)


Champs opulents, forêts ombreuses
Avez-vous oublié mes vers ?
Brillants ruisseaux, routes poudreuses,
Champs opulents, forêts ombreuses !

Bruyère, ajonc, frêle scabieuse,
Leur écho résonne et se perd 
Forêts de rouvres ou bien d’yeuses
- Que l’on appelle « chênes verts »
Dans une langue sourcilleuse -
Lorsque le vent passe au travers,
Leur écho résonne et se perd.

Leur écho meurt aux lieux divers
Où dans sa course sinueuse
Le vent les apporte et les perd.
Voici ma Muse silencieuse ;
Champs opulents, forêts ombreuses
Avez-vous oublié mes vers ?

                               ***