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vendredi 12 janvier 2018

Au Hasard.




A la croisée de tout chemin,
Au fond des vallons solitaires,
Au long d’une grève sans fin,
Au sein des forêts de la terre,
Paré de nuit ou de brouillard,
Patient, j’attends, moi, le Hasard !
Vienne celle qui le voudra,
Vienne celle qui trouvera
Où l’unique route commence
Et la suivra avec constance,
Car pour le Hasard la distance
Ou le temps n’ont pas d’importance.

                               ***       

dimanche 5 février 2017

Le Gai Savoir.



(Château de Chenonceaux.)







Les mots d’amour ont-ils du poids ?
Le demander c’est y répondre
Et tout le reste va de soi :
Enfants ne vous laissez pas tondre
Ou votre hiver sera bien froid.

Le vieillard sait, sans dieu, ni maître,
Que ce qu’il fut il ne l’est plus
Comme il sait bien ce qu’il doit être
Et que dit-il ? « Marché conclu. »
Mais à quoi nous sert-il de naître ?

On me dit grand bien de Richesse,
De Pouvoir et d’Oisiveté
Mais si Fortune a des largesses,
A bien y voir et bien compter,
Nombreux sont ceux qu’elle délaisse.

Villon, poète et garnement,
Regrettait déjà sur la paille
Qu’il n’en allât pas autrement :
De nos amours, de nos ripailles,
Autant en emporte le vent !

Vaut-il mieux, je vous le demande,
Le discours, la phrase, le mot
Pour seule et unique provende
Ou la poularde et le gigot ?
Follet, qui hésite ou marchande !

Revenons au début : ma foi,
Vit-on jamais de gras poètes,
Riches d’écus de bon aloi ?
Ils sont pauvres, chétifs, nu-tête,
En ignorez-vous le pourquoi :

Les mots d’amour ont-ils du poids ?

                               ***
(Château de Chenonceaux.)

mercredi 28 septembre 2016

Beau Fleuve Loire.






Beau fleuve Loire, où donc es-tu,
Qui coulait sous ma fenêtre ?
Maudit soit le Hasard obtus !
Beau fleuve Loire, où donc es-tu ?

Qu’il me point ce regret  têtu,
Qui chaque jour vient à renaître !
Beau fleuve Loire, où donc es-tu,
Qui coulait sous ma fenêtre ?

Mon rêve n’est pas seul perdu,
Je sais qu’il ne peut plus rien être
De ce que je croyais mon dû :
Mon rêve n’est pas seul perdu.

Le silence où je me suis tu
Demeurera l’unique maître ;
Mon rêve n’est pas seul perdu ;
Je sais qu’il ne peut plus rien être.

Beau fleuve Loire, où donc es-tu ?

                               ***

Un Avenir Douteux.






De la douceur, de la lumière,
Pour en faire une provision,
Avec sagesse, en prévision
Des jours de gel au cœur des pierres,
De brume au bord de la rivière
Et de boue au fond des ornières.

Je ne crains pas que cet hiver,
Ce qui le suit peut être pire ;
Il est des printemps qui n’inspirent
Aucune chanson à mes vers,
Il est des printemps à l’envers
Où l’on s’égare, où l’on se perd.

Demain toutes les feuilles mortes
Auront pris le chemin du vent,
Ce même vent qui les emporte
Nous trouvera toujours rêvant
Et sur le seuil de notre porte,
Et non moins démunis qu’avant.

                               ***