vendredi 21 juillet 2017

L'arbre aux papillons.





Devant un « arbre à papillons »
Je souris à ma propre enfance,
A ce jardin où nous jouions
Devant un « arbre à papillons.

Ma grand-mère inventait des noms,
Je m’en souviens parfois par chance,
Ainsi de « l’arbre à papillons »
Où me sourit ma propre enfance.

Car c’est ainsi qu’elle appelait
Ce que « lilas d’été » l’on nomme
Ou « Buddleia » si je voulais
Paraître savant chez les hommes.

En grappes de fleurs à foison,
-Celles d’alors étaient violettes-
Puisque nombreux ils y volettent,
C’était donc « l’arbre à papillons ».

                               ***

Le Reflet.





Tu te regardes dans la glace
Et tu ne te retrouves plus,
Qui donc a pu prendre ta place ?
Tu te regardes dans la glace.

C’est une longue marée basse
Sur la grève des jours déçus ;
Tu te regardes dans la glace
Et tu ne te retrouves plus.

Que ce reflet aussi s’efface
Comme les vagues se sont tues,
La nuit qui vient me glace ;
Ce que j’étais n’est plus
Adieu reflet, hors de ma vue,
Rien ne t’est dû !

                               ***        

jeudi 20 juillet 2017

La Route.




Un petit pincement au cœur,
Dans mes pensées, un rien de doute,
Un encouragement moqueur,
Il faut bien reprendre la route.

Je croyais n’avoir qu’un foyer,
Chaque jour m’en découvre mille:
Auprès d’un arbre foudroyé,
Dans les vieilles rues d’une ville,

Sur le bord d’un champ labouré,
Au beau milieu d’une clairière,
Partout où l’on peut espérer
Et rire autant que la lumière.

Il arrive que certains jours
Ce ne soit pas aussi facile,
J’avance alors d’un pas plus lourd
Mais j’avance tranquille.

Je marche autant que je le puis,
Un désir unique me porte,
Je veux être ce que je suis ?
Sans me renier. Après, qu’importe ?

                        ***

mercredi 19 juillet 2017

Comment t'aider.



(Cathédrale de Strasbourg - Alsace.)


Ô mon Amour, qui veut et ne veut pas,               comment t’aider ?
Toi qui contre toi-même, ici, combat,                  comment t’aider ?

Tu crois que ce que tu voudrais t’échappe
Alors qu’il est à portée de ton bras.                      Comment t’aider ?

Ce que tu désirais t’est bien offert
Et cependant tu n’en fais aucun cas.                     Comment t’aider ?

Celui qui vient t’apporter sa tendresse,
Son affection, tu le traites d‘ingrat.                      Comment t’aider ?

Ah, quoiqu’il n’ait rien de plus cher que toi,
Ton soupirant, le Passant, ne sait pas                   comment t’aider.

                               ***

Note: la forme de ce poème est empruntée à la poésie Persane et Arabe, il s'agit d'un Ghazal ou Ghazel.

mardi 18 juillet 2017

Un Triolet de nuit.



(Plage d'Etretat -  Normandie.)

Sonne-moi donc, ma plume, un triolet de nuit
Rempli de nostalgique et subtile faconde,
Où percerait quand même une pointe d’ennui ;
Sonne-moi donc, ma plume, un triolet de nuit.

En joyeux souvenir des amours de ce monde,
Sereine, sonne-le, car aucun chant ne nuit
Aux reines d’un instant, aux belles vagabondes
Dont le temps est passé, dont l’image s’enfuit ;
Sonne-moi donc, ma plume, un triolet de nuit
Rempli de nostalgique et subtile faconde.

                               ***