Affichage des articles dont le libellé est voyage. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est voyage. Afficher tous les articles

mardi 5 novembre 2019

Les marcheurs.




Il faut partir au point du jour,
Partir avec ce qui commence,
C’est l’heure où l’on croit à sa chance,
Où les chemins sont les plus courts.

Et toutes les saisons se valent,
Qu’il fasse gris, qu’il fasse beau
Et que l’on s’en aille en manteau
Ou les pieds chaussés de sandales,

Dans l’air, quelle que soit la saison,
Il flotte comme un sortilège,
Quelque chose qui vous allège
Le cœur du poids de la raison.

Et vous marchez à bonne allure
Pour quitter plus rapidement
Ce sol natal comme un ciment
Qui, dit-on, colle à nos chaussures.

Allez : routes, chemins, sentiers,
A travers champs si nécessaire,
Le nez au vent, joyeux, altiers,
Sans souci de l’itinéraire !

                               ***

lundi 14 octobre 2019

Pluvieux.



(Chapelle St-Sébastien - Dambach - Alsace.)

La campagne ruisselle, grise
D’averses aux vitres du train,
D’une folle impatience éprise,
Très inutile, je le crains ;
Mon but n’a pas cette importance,
Le temps ne me fait pas défaut,
Je me moque de la distance,
Je ne me perds plus en travaux.
Sur la fenêtre sans constance
L’horizon s’écoule en ruisseaux,
En cascades intermittentes
Entrelaçant leurs écheveaux
Et la course qui s’accélère
Vers son but fixé de longtemps
Me fait sourire et ce d’autant
Que j’aime à jamais le contraire.

                               ***

mercredi 10 octobre 2018

En train.




I-Aller.

A Strasbourg sur le Rhin
L’automne aime la brume
Et moi je prends le train ;
A Strasbourg sur le Rhin.

L’hiver est pour demain
Car les cheminées fument ;
Les mouettes résument
Ce que, c’est vrai, je crains :
L’hiver est pour demain.

Quand la joie se consume
A qui faire un emprunt ?
Un peu de jour s’allume
Et moi je prends le train
Un beau matin de brume
A Strasbourg sur le Rhin.

II-Retour.

La fin du jour compose
Un crépuscule rose
Sur fond de sapins verts
Où le regard se perd.
Sur la plaine rêveuse
Un train tout en berceuse
Roule en faisant semblant
De savoir où le porte
Le crépuscule lent
Que ses ombres confortent.

                               ***