Mon rêve est semé d’oliviers
Au vif-argent du crépuscule,
D’ombres longues sur les sentiers
Où plus un passant ne circule,
Du bronze ardent des libellules
Que le soir vient revivifier
D’agapanthes en campanules ;
Mon rêve est semé d’oliviers.
Mon rêve est fait d’ambre marine
Où je vois danser ton regard
Au bord d’aurores purpurines.
Je fus un voyageur hagard,
Ombre solitaire et chagrine
De quelque contrée à l’écart,
Mais sur la route benjamine
S’éloignent la friche et l’essart,
La moisson des jours se devine
Au carrefour de nos hasards ;
J’ai dit aux lignes pérégrines :
Mon rêve est fait d’ambre marine.
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