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lundi 8 mai 2017

Chanson pour les Ephémères.



(Sully-sur-Loire.)

Refrain des nuits solitaires et grises
Lorsque la rumeur du quartier s’éteint
Et que des ombres indécises
Prennent possession des jardins,

Refrain syncopé des pensées
Qui vagabondent en chemin
Sur les trois notes cadencées
D’une chanson redite en vain.

Façades, balcons monotones,
Qu’importe aujourd’hui vos secrets ?
Ils n’intéressent plus personne,
Nul ne leur trouve plus d’attraits.

Dans le halo d’un lampadaire
On voit danser le tourbillon
De ces insectes éphémères
Pour qui j’écris cette chanson,

Ces quelques lignes anodines,
Plus éphémères qu’ils ne sont,
Sorte d’ariette citadine
Pour rien ou si peu, mais passons ;

Une chanson de compagnie
Dont la nuit reprend le refrain,
Reflets éteints des fenêtres ternies
Aux carrefours que l’ombre étreint…

                               ***

samedi 4 février 2017

Le Promeneur Mécontent.





Comme il fait gris pour un jour de printemps,
Les blanches fleurs des marronniers s’envolent,
L’averse bat les toits au gré du vent,
Comme il fait gris pour un jour de printemps.

Je marche solitaire et mécontent
Et grelottant au froid qui me désole,
Moment désagréable et fichu temps !

La ville est triste et les saisons sont folles,
Dans les jardins déserts, en s’égouttant,
Chaque fleur dit aux feuilles qui s’envolent :

Comme il fait gris pour un jour de printemps !

                               ***

mardi 31 janvier 2017

L'Averse - Chanson de Mirliton.




Voulez-vous une chanson
Du matin dans une rue
Quand il pleut ? Chanson déçue
Mais stoïque dans le fond ;
Voulez-vous une chanson ?

Sur des vers de mirliton,
Une ode aux heures banales
De cette saison bancale
Qui pleure sur tous les tons ;
Sur des vers de mirliton
Voulez-vous une chanson ?

Sans accents de baryton,
De ténor ou de soprane
Mais timide, en filigrane,
A capella, en canon,
Sans accents de baryton,
Sur des vers de mirliton
Voulez-vous une chanson ?

Quelques notes pour piéton
Dans la ville sous l’averse
Qui ruisselle, un peu perverse,
De gouttières en balcons,
Quelques notes pour piéton,
Sans accents de baryton,
Sur des vers de mirliton
Voulez-vous cette chanson ?

                               ***

mardi 22 novembre 2016

A Deux Pas de la Préfecture.






« Solitude ton nom
Se grave en feuilles mortes
Au pied de chaque tronc
Et, mots d’une autre sorte,
En rides sur mon front.

Dos voûté de l’attente
A la fin d’un matin
Dont les heures sont lentes,
Ban public et jardin,
C’est peu ; je m’en contente. »

Je ne sais ton souci
Moi, le passant qui passe
Mais qui regarde aussi
Et ces paroles lasses
Que je te prête ainsi
Sont celles que m’assure,
Pour toi, mon intuition,
A deux pas de la préfecture
Où tant de déceptions
Et tant d’espoirs murmurent…                

             ***

mardi 15 novembre 2016

Grisaille.






Douce froidure grise
D’automnes citadins
Semblable à la douceur
Des froids matins d’église
Dont les notes sont sœurs
De leurs grisailles indécises
- En quel regret adamantin ? -,

Trottoirs pavés de feuilles mortes
Où l’asphalte humide entreluit
- Teintes de toutes sortes
Sur fond de nuit -,
Carrefour ballet d’essuie-glaces
Dans les voitures spectateurs,
Et la lumière lasse
Comme celui qui meurt...

Ce n’est rien d’autre qu’un matin
Et, comme il est de mise,
La douce froideur grise
De ces automnes citadins.

                               ***