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mercredi 3 avril 2019

Le Printemps gris.




Il pleut dans un matin gris
Et c’est très bien ainsi :
Ni saut du lit fébrile,
Ni promenade inutile ;
Le Printemps se fait pensif,
Plus réservé, moins vif,
Il se promène en rimes,
Plus songeur et plus intime,
Une écharpe autour du cou
-Il fait beaucoup moins doux-   
Et regarde la pluie
Qui tombe et qui s’ennuie
Peut-être un peu malgré tout
De rythmer, régulière,
Dans sa pâle lumière,
Des matins passe-partout.

                               ***

lundi 5 novembre 2018

Divagations.




Une bien grise après-midi,
C’était quelque part en Novembre,,
Et je contemplais, attendri,
Sur les derniers rosiers fleuris
Plus de beauté que n’en remembre
Les amours mortes en Décembre
Qui peuplent encor mon esprit.

J’allais sous un ciel aussi gris
Que le gris terne des murailles,
C’est à l’un que l’autre l’a pris
-N’écoutez pas, n’écoutez pas, je raille-.

Les bancs me sont hospitaliers
Même au cœur triste des automnes,
Ceux que pour vous j’ai oubliés.
Combien d’autels ai-je prié
Pour les gloires qui m’abandonnent,
Combien je vous plains, Perséphone[1],
Qui ne vouliez point vous marier…

J’allais sous un ciel aussi gris
Que le gris terne des murailles,
C’est à l’un que l’autre l’a pris
-N’écoutez pas, n’écoutez pas, je raille-.


                               ***       


[1] Perséphone : mythologie grecque, fille de Déméter, déesse des moissons, enlevée par Hadès, dieu des enfers qui en fait sa femme. Sa mère obtiendra de Zeus qu’elle puisse revenir sur terre six mois par an pendant la belle saison (printemps et été) tandis qu’elle séjournera en enfer auprès de son époux les six mois de l’automne et de l’hiver.

vendredi 26 octobre 2018

Grisaille.




De bout en bout de ces vagues collines
Le temps faisait, ce matin, grise mine,
Drapé d’écharpes de brume ou de pluie,
Songeant aux heures nocturnes enfuies.

Matin d’été où déjà se devine
Cet autre ciel que le temps nous destine,
De bout en bout.

C’est l’avenir que l’aurore dessine
Et que ce gris de l’averse domine,
Teinte des villes d’ardoise et de suie
Sous l’ombre encore et la poussière enfouies
De bout en bout.

                               ***