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mardi 27 novembre 2018

A la gare.



(La Gare de Strasbourg.)


Que peut-on bien faire au bord des quais d’une gare ?
Attendre un retour, accompagner un départ,
Tout à tour la joie et la tristesse y ont part ;
Que peut-on bien faire au bord des quais d’une gare ?

Se remémorer ? Le cœur n’en est pas avare,
Lorsqu’on s’en va, seul, toujours un peu plus seul, car
Que peut-on bien faire au bord des quais d’une gare ?
Attendre un retour, accompagner un départ.

                               ***

vendredi 16 novembre 2018

Quais du soir.




Le soleil glisse au bord de l’eau
Le long d’un quai sans matelots,
Les jours s’en vont au fil de l’an
Et les gens passent nonchalants
Au pied de ces tours qui en savent
Beaucoup plus long sur eux qu’eux-mêmes.
Les beaux soirs d’automne sont graves
Et doux de la douceur qu’on aime
Imaginer trouver ce soir
Au calme profond de la nuit
Quand l’ombre vous laisse revoir
Tout ce que l’on croyait enfui.
Le soleil couchant étincelle
Sur les pavés et les rambardes
Des quais. Dites-moi pourquoi celle
Pour qui j’écris si longtemps tarde ?

                               ***

mardi 4 avril 2017

Matin d'Hiver.




Tôt le matin, le long des quais
A l’heure où l’hiver se complaît
Aux cendres bleutées du silence,
Un passant lentement s’avance,
Tôt le matin,  le long des quais.

Depuis le temps, je le connais,
Il va marchant sans impatience,
Tôt le matin, le long des quais
A l’heure où l’hiver se complaît
Aux cendres bleutées du silence.

Et quant à dire ce qu’il fait
Et quant à dire ce qu’il pense,
Peu vous importe et je me tais
Tôt le matin, le long des quais.

                               ***

mercredi 9 novembre 2016

En Souvenir des Marronniers du Quai.




Vous avez si nombreux flâné sous mes ombrages,
Peut-être quelquefois aimé sous mon feuillage,
Et le blanc de mes fleurs a cent années durant
Annoncé le Printemps à l’Hiver expirant.

Puis ces feuilles dorées qu’à regret j’abandonne,
Cent fois le long du quai ont marqué vos automnes,
Sous mes branches noircies cent hivers ont passé
Où les canaux gelaient près de mon tronc glacé.

J’ai grandi comme font mes frères des montagnes,
Donnant, cent ans durant, comme un air de campagne
Au triste dos noirci des pavés écailleux,
Qu’en même temps que moi, semèrent vos aïeux.

Ces cent ans en commun un seul mot les condamne ;
Pour un chemin de fer un peu mégalomane
On m’arrache demain, me voilà disparu
Et sans doute oublié ; je ne l’aurais pas cru.

                               ***