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samedi 13 janvier 2018

Dehors, dedans.




Quand il fait aussi froid dehors
C’est quelquefois qu’au fond de l’âme
Il fait beaucoup plus froid encor
Et qu’il n’y brûle plus la flamme
Qui vous réchauffait jusqu’alors.

Les semaines se font plus grises
Et les jours sont d’autant plus durs
Que les routes sont indécises
Où mon pas n’est plus aussi sûr ;
Que vaut la peine que j’ai prise ?

                               ***                       

dimanche 14 mai 2017

Une Après-midi. - Rondel.




Au vent fume la cheminée,
Le ciel d’hiver est triste et froid,
Mon horizon est bien étroit
Que borne l’ardoise mouillée.

Au loin voyagent mes pensées
Qui ne connaissent point de lois ;
Au vent fume la cheminée,
Le ciel d’hiver est triste et froid.

La nuit prendra cette journée
Morne comme la fin du mois,
Je rêve des champs et des bois
Fleurissant la nouvelle année ;
Au vent fume la cheminée.

                               ***

jeudi 9 février 2017

Un Après-midi d'Hiver.





Les arbres nus dans le vent froid
De noir et de blanc s’entrelacent
Sur le bord des chemins étroits
D’ornières, de boue et de glace.

La terre est lourde sur les champs,
Là-bas où l’horizon s’estompe
L’heure s’achemine au couchant
Dans les haillons d’un jour sans pompe.

Un pauvre jour d’un hiver gris
Où l’étain du canal s’éloigne
Terne, monotone et flétri,
Solitude que rien ne soigne,

Aux flancs abandonnés
De ces péniches immobiles
Où l’âge vient damasquiner
L’ocre de ses rouilles subtiles.

Et le vent,  qui n’est pas disert,
Au soir venu courbe l’échine
En traversant les champs déserts
Où la fin du jour se dessine.

                               ***

samedi 4 février 2017

Le Promeneur Mécontent.





Comme il fait gris pour un jour de printemps,
Les blanches fleurs des marronniers s’envolent,
L’averse bat les toits au gré du vent,
Comme il fait gris pour un jour de printemps.

Je marche solitaire et mécontent
Et grelottant au froid qui me désole,
Moment désagréable et fichu temps !

La ville est triste et les saisons sont folles,
Dans les jardins déserts, en s’égouttant,
Chaque fleur dit aux feuilles qui s’envolent :

Comme il fait gris pour un jour de printemps !

                               ***

vendredi 13 janvier 2017

Le Désert Blanc.



(Canal du Rhône au Rhin - Plobsheim.)
 


Il neige depuis l’aube, il neige obstinément
A tout ensevelir jusqu’au sommet des arbres
Et ce jour sans couleur unit lugubrement
L’ombre du cimetière et la rigueur du marbre.

Il neige à gros flocons paresseux, lourds et lents
Où la nuit s’insinue, où le froid s’amoncelle,
Où ricane l’Hiver dans la plainte du vent,
Au bord glacé des toits où l’obscurité gèle.

Et rien n’existe plus des hommes et des dieux
Dans ce grand désert blanc où le temps tourbillonne
Sur la campagne morte au givre monotone
Et sur ces bois noircis égratignant les cieux.

                               ***