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dimanche 10 mars 2019

Il y a...




Il y a…

Que j’aime le temps qui paresse
Et la fenêtre sans volets
Et l’eau tranquille que caresse
Le rêve changeant des reflets.

Il y a…

Que j’aime l’ombre des églises
Au pied des chapiteaux romans
Où le ressac des jours se brise
En silence tout simplement.

Il y a…

Que j’aime au verre qui s’embue
L’éclat dansant des vins heureux
Et la cuisine encore imbue
De l’orgueil des plats chaleureux.

Il y a…

Que j’aime les vieilles faïences
Des vases fleuris d’autrefois
Aux bouquets de longue patience
Des grands jardins et des longs mois.

Il y a…

Que j’aime, lent et taciturne,
L’ample cours des quatre saisons,
Le lit des mystères nocturnes
Et l’infini de l’horizon.

Il y a…

Que j’aime une vie étrangère
A celle qu’ici vous menez
Et quand vous me dites que j’erre,
Moi, je vous regarde étonné.

                               ***

samedi 12 janvier 2019

Le chant de l'aïeul.




Chante-moi le chant des faucheurs
Du temps que l’on fauchait encore,
Chante-moi le chant des vanneurs
Qu’aujourd’hui tout le monde ignore.

Chante-moi le chant des marcheurs
Du temps qu’il n’y avait aux routes
Que ce genre de voyageurs
Et quelques cavaliers sans doute.

Chante-moi, veux-tu, la fraicheur
De l’aube au cri de l’alouette,
Le souffle des soirs de langueur
  grinçait une girouette.

Chante-moi le ciel enjôleur
De ces étés vibrants d’étoiles
Où les grillons sont pleins d’ardeur,
Où l’amour retire ses voiles.

Chante-moi l’immense bonheur
Où ma vie ancienne s’avance
Faite de paisible lenteur
Qu’agrémente autant de silence.

                               ***

mardi 6 novembre 2018

Les Cahiers d'Autrefois - Un texte d'autrefois.




Amour, mon bel Amour, n’irons-nous pas ensemble
Retrouver le soleil et l’ombre de l’été
Et le bord des ruisseaux où le feuillage tremble
Dans la brise d’un jour mille fois raconté ?

Où marchions tous deux quand la rose trémière
Comme les nymphéas, sentant le soir venir,
Semblaient sous nos regards s’ouvrir dans la lumière
Et dire notre émoi pour mieux le retenir ?

Amour, mon bel Amour, comme les beaux jours passent,
La neige est arrivée et le froid de l’hiver,
Nous sommes séparés, voici que l’an s’efface,
Nos ruisseaux ont gelé, nos chemins sont déserts.

Si le regard pouvait embrasser le printemps
Par-delà le ciel gris où rien ne se devine,
Nous nous retrouverions de lilas en glycines
A sourire à nouveau sur les chemins d’antan.

Mais comment donc savoir si la triste saison
Quand on ne se voit plus n’est pas celle qui dure ?
Je nous plains comme ceux que leur silence mure
Dans la peine sans fin de jours sans horizon.

Amour, mon bel Amour, comme les mots sont fades
De n’être que des mots que la plume murmure
Pour bercer un chagrin sans guérir la blessure
Qui nous rend maintenant les jardins si maussades.

                                               ***