samedi 12 janvier 2019

Le chant de l'aïeul.




Chante-moi le chant des faucheurs
Du temps que l’on fauchait encore,
Chante-moi le chant des vanneurs
Qu’aujourd’hui tout le monde ignore.

Chante-moi le chant des marcheurs
Du temps qu’il n’y avait aux routes
Que ce genre de voyageurs
Et quelques cavaliers sans doute.

Chante-moi, veux-tu, la fraicheur
De l’aube au cri de l’alouette,
Le souffle des soirs de langueur
  grinçait une girouette.

Chante-moi le ciel enjôleur
De ces étés vibrants d’étoiles
Où les grillons sont pleins d’ardeur,
Où l’amour retire ses voiles.

Chante-moi l’immense bonheur
Où ma vie ancienne s’avance
Faite de paisible lenteur
Qu’agrémente autant de silence.

                               ***

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