mardi 14 avril 2020

La chandelle.




A peine un courant d’air,
La flamme dodeline
Sur les reflets de cuivre du bougeoir,
C’est à peine si l’on devine
La pièce plongée dans le noir
Et peut-être que dans un coin
Quelqu’un regarde la bougie,
Les yeux dans le vague, très loin,
Dans le monde clos de sa vie.
Et dans ce monde sûrement
Il y a toi, toi et le temps,
Comme une plaine immensément
Vaste, si familière et belle tellement,
Oh oui, si belle, ensoleillée immensément.
Il y a le ruisseau, c’était un jeu d’enfants,
L’été des minuits de l’étang
Et le chemin serpent,
Sinueux et tentant,
Le crépuscule au bord du champ…
La cire coule doucement
Et son halo berce la table
Imperturbable,
Imperceptiblement
De son tremblement clair
Au moindre courant d’air.

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