vendredi 24 avril 2020

Sans...



(Château de Chenonceau - Indre et Loir.)

A quoi bon le soleil par-delà ma fenêtre
Quand je ne puis bouger afin d’en profiter ?
Le livre n’est jamais qu’un plaisir emprunté,
Quand au songe il ne vaut que ce que vaut « peut-être ».

Sans horizon lointain, point de beautés champêtres
Et pour mon horizon, il se trouve arrêté,
Étroitement borné, restreint et limité
Entre ces quatre murs où mon verbe s’empêtre.

La rose peut fleurir et le lilas faner,
Mai peut quitter la scène et juin déjà flâner
Avec l’air indolent des étés trop précoces,

Je ne puis pas bouger et le temps m’est égal,
Ses matins et ses soirs sans moi vont à la noce
Je désespère ici de les rejoindre au bal.

                               ***      
 

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