lundi 27 avril 2020

Trompeur, trompé.




Dimanche après-midi dans un jardin et puis ?
L’heure et le temps, le temps, oui toujours lui,
Dont on ne peut pourtant imaginer ou dire
Rien que l’on n’ait écrit, mais le silence est pire.

Et peut-être un sourire en coin
Car après tout l’on n’est pas dupe…
Au vrai ce qui me préoccupe
C’est de l’être de moins en moins.

Mais le poème continue
Et il évite de gloser
Cette vérité toute nue
Que l’on n’y fait rien que jaser.

Ainsi ces mots pour rien ou pour garder la main,
Sans grand effort, phrases d’hier, mots de demain,
Les mêmes qui, toujours, vous tiennent compagnie
Et trompent moins le temps qu’ils ne trompent la vie.

                               ***

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