Au ciel où
somnolent les anges
Qui n’ont
plus beaucoup de travail,
Les
nouvelles que l’on s’échange,
A l’ombre
autour du divin mail[1],
N’ont rien
de bien enthousiasmant.
En sirotant
son anisette
Saint-Pierre
songe que vraiment
Sept fois
soixante-dix-sept[2] mettent
La barre du
pardon trop haut
Et les
archanges au chômage.
Une colère
comme il faut,
Un déluge -pour
faire image-,
Enfin
quelque calamité,
Voilà qui
pourrait tout résoudre
Car en bas
la majorité
N’a plus que
faire ni que soudre[3]
A Dieu comme
à ses Saints.
Mais non, on
joue à la pétanque
Et tous
ignorent le dessein
Du Dieu
sévère qui leur manque.
[1] Mail :
n.m., promenade bordée d’arbres dans les villes du Sud de la France, voir :
http://www.cnrtl.fr/definition/mail.
[2] Allusion
à la réponse du Christ à Pierre qui lui demandait s’il fallait aller jusqu’à
pardonner sept fois (Matthieu 18, 21-22) : « non pas sept fois,
Pierre, mais sept fois soixante-dix-sept fois ».
[3] Allusion
au troisième vers de l’envoi de la Ballade
des Pendus de François Villon : « A lui n’ayons que faire ne
que soudre » dont le sens est : à lui (le diable) n’ayons rien à devoir, à payer,
le verbe « soudre » signifie « payer » (Dictionnaire
Godefroy, Vol. 7 - P. 450).
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