mercredi 20 mars 2019

Bergères et bergers.



   

Aux beaux jours de la Renaissance
Robin, qui courtisait Marion,
Pour elle écrivait des romances
Qu’elle écoutait sans aversion.

Il y parlait -bien- des bergers,
D’amour, de moutons, de bergères,
Des fleurs de Mai, du vent léger
Et de promesses ménagères.

Et tout cela, doux et charmant,
Au beau milieu de la verdure,
Plaisait à tous énormément
Quoiqu’on y parlât en figure[1].

Heureux passé pour les rimeurs
-Quand ils étaient de bonne race-
A qui les belles en leur cœur
Gardaient encore quelque place.

On est aujourd’hui plus pressé,
Les mots ont perdu de leur charme
Et le physique est bien assez
Où la finesse rend les armes.

                               ***       


[1] De manière figurée.

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