lundi 1 octobre 2018

Les strophes.




Instant de calme et de silence,
Il est deux heures du matin,
Ce que j’écris n’a pas de fin
Et l’on ne sait où je commence.

Cette strophe-là est pour toi,
Et peut-être bien la prochaine,
Et la suivante aussi je crois,
Et toutes celles qu’elle entraîne.

Si cela fait beaucoup, c’est vrai,
N’en conçois pas la moindre gêne,
Ni de surprise ou bien à peine
Car dans ce cas je me tairais.

Ta gêne autant que ta surprise
Me ferait douter d’un amour
Dont je croirais que je me grise
Sans qu’il soit payé de retour

Et j’écrirais ceci je pense :
Il est deux heures du matin,
A doux rêveur, folle dépense,
Il est grand temps d’y mettre fin.

                                                            ***

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