La lumière décroît, l’ocre d’un soir d’hiver
S’étend sur les murs gris aux balustres de fer,
Le jour va s’achever, la lumière décroît,
L’ombre est mélancolique et paisible à la fois.
La pièce est silencieuse et les fenêtres pâles
Veillent tranquillement sur la nuit qui s’installe.
On dirait que le temps hésite et s’interroge ;
Quelle heure est-il vraiment à cette vieille horloge ?
Un objet ou un nom où sommeille une image,
On feuillette un moment un livre aux mille pages
Que l’on n’a pas écrit : « le livre de l’absence »,
A moitié doux-amer ou bien reconnaissance.
La pénombre s’accroît, on allume dehors,
Le crépuscule meurt, le crépuscule est mort ;
Pourquoi soupirez-vous ? La pénombre s’accroît,
Pendant un court moment on a peut-être eu froid.