De la
douceur, de la lumière,
Pour en
faire une provision,
Avec
sagesse, en prévision
Des jours de
gel au cœur des pierres,
De brume au
bord de la rivière
Et de boue
au fond des ornières.
Je ne crains
pas que cet hiver,
Ce qui le
suit peut être pire ;
Il est des
printemps qui n’inspirent
Aucune
chanson à mes vers,
Il est des
printemps à l’envers
Où l’on s’égare,
où l’on se perd.
Demain
toutes les feuilles mortes
Auront pris
le chemin du vent,
Ce même vent
qui les emporte
Nous
trouvera toujours rêvant
Et sur le
seuil de notre porte,
Et non moins
démunis qu’avant.
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