mardi 16 février 2016

Le Cycle des Amours Déçues - XX. L'Obstiné.






Carême, hiver et carnaval
Et notre amour à leur semblance
Qui fit tant et qui fit si mal :
Dans un plateau de la balance
La tendresse aux pieds du désir
Et ce cœur brûlant de confiance
Mais dans l’autre s’en vont gésir
Le doute au bras de l’impatience,
La colère avec le chagrin,
Tant qu’il est beaucoup moins de roses
A notre rosier, je le crains,
Qu’il n’est d’épines et ma prose
Maintenant ne sert plus de rien.
Quant à ces rimes que je chante,
Elles ne font ni mieux, ni bien ;
Mes mots tiennent une brocante,
Parmi tous ceux qu’elle contient
« L’espérance », hélas,  est manquante,
Non  « la vérité » que je tiens
Pour meilleure et plus éloquente.
Voici les masques et le jeûne
Mais à quoi bon le repentir ?
La flamme danse, belle et jeune,
Que rien ne peut anéantir
Et dans la froidure hivernale
Des nuits qui ne finissent pas,
Aux routes septentrionales
Son feu guide encore mes pas.

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dimanche 14 février 2016

A la Saint-Valentin.



Musée de l’Oeuvre Notre-Dame. Strasbourg.

Longue journée et morne à force de silence,
Malgré les souvenirs, un vide immense
Où vont glisser les heures lentement,
Éphémères ou non, heureux amants,
Vous seuls, qui savez si bien vous suffire,
Vous connaissez en ce qui vous attire
Ce que vaut l’existence et seuls, à deux,
Vous saurez en combler le vide un peu.

Pardon, mais si ce n’est vous que je fête,
C’est de mémoire, un rêve que vous faites
Comme en son temps de même je l’ai fait
Pour l’oublier et ce jour, en effet,
M’en souvenir avec mélancolie.
Le feu consume et vos amours jolies,
Amants, heureux amants, s’envoleront
Comme fait la fumée et vous seront
Un jour d’une saint-Valentin future,
Source des mêmes mots je vous l’assure…

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Bon Anniversaire.



Musée de l’Oeuvre Notre-Dame. Strasbourg.



Souviens-toi des soixante-deux,
Merveilleux, faibles ou hideux,
Souviens-toi des soixante-deux !

De quoi parlé-je ? Eh bien des ans
Qui constituent ton existence,
D’amour, de peine et de présent
Changeant au gré des circonstances.

Du mauvais comme du bon temps,
Sentiers des bois, routes des plaines,
De ton voyage tout autant
Où je te vois bien perdre haleine ;

Pardon, je joue avec les mots,
Ce ne sera pas tout de suite.
Beaucoup de biens, beaucoup de maux
Vont dépendre de ta conduite.

Aussi tâche de bien choisir,
Toi qui possède l’expérience
Des catastrophes du désir
Et les arcanes de la science
De tout avoir sans rien saisir.

Souviens-toi des soixante-deux,
Merveilleux, faibles ou hideux,
Souviens-toi des soixante-deux !

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jeudi 4 février 2016

Ambre-Marine.






Mon rêve est semé d’oliviers
Au vif-argent du crépuscule,
D’ombres longues sur les sentiers
Où plus un passant ne circule,
Du bronze ardent des libellules
Que le soir vient revivifier
D’agapanthes en campanules ;
Mon rêve est semé d’oliviers.

Mon rêve est fait d’ambre marine
Où je vois danser ton regard
Au bord d’aurores purpurines.
Je fus un voyageur hagard,
Ombre solitaire et chagrine
De quelque contrée à l’écart,
Mais sur la route benjamine
S’éloignent la friche et l’essart,
La moisson des jours se devine
Au carrefour de nos hasards ;
J’ai dit aux lignes pérégrines :
Mon rêve est fait d’ambre marine.

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L'Espoir, la Fête et le Regret.






Dimanche gris sur des trottoirs de pluie,
Une après-midi presque enfuie,
La tiédeur d’un appartement,
L’hiver en somme et simplement.

Des images que l’on ressasse
Et seul ou non, le temps qui passe
En gouttes d’eau sur les fenêtres
En « autrefois » et en « peut-être ». 

L’un après l’autre des prénoms
Liant à mortaise et tenon
Tout ce qui fut à ce qu’on est,
L’espoir, la fête et le regret…

Dimanche gris, calme et sans âge,
En uniforme de nuages,
De froides averses et de vent,
Et d’hiver derrière et devant.

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