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mercredi 20 février 2019

Les jardins de Villandry.




Beaux jardins de couleurs par le printemps parés
Où jaillissent sans fin ces joyeuses fontaines,
Beaux jardins amoureux, nulle passion n’est vaine,
Prenez ce labyrinthe aux chemins décorés,

La tulipe sanglante, au ciel désemparé
Jette son feu mourant que le vent de Touraine
Disperse en murmurant dans les plis de sa traîne ;
Mai se glisse déjà parmi les buis serrés.

Du lac au chemin d’eau qui s’enfuit sous la treille
Comme un ruban de nacre au milieu des merveilles,
A chaque instant heureux j’ai marqué tant d’arrêts

Que pour en bien parler il faudrait un volume,
Et semblable patience et semblables apprêts
Qu’il fallût au plantoir, il faudrait à la plume.

                               ***

mardi 5 février 2019

Toujours et encore.



(La Loire à Beaugency.)
C’était au bord du fleuve Loire…
Il faut bien que j’en parle encor,
Je n’ai guère que ma mémoire
Où puiser comme en un trésor.

J’en parle un peu comme on se berce
En chantonnant un vieux refrain,
Un de ces refrains qui traversent
Les jours affligés ou sereins.

Le refrain d’un fleuve qui passe
Sous les blanches arches des ponts
Au gré de ses reflets fugaces
Entre méandres et sablons.

Ai-je toujours besoin de croire
Ce que les étés d’autrefois
Me racontaient de mon histoire
Quand ils me parlaient à mi-voix ?

Le vent et l’eau bruissent sans trêve,
Ils reprennent les mêmes mots,
C’est le même chant qui s’élève,
Le même que j’appris si tôt,

Prophétique ou bien illusoire,
C’était au bord du fleuve Loire.

                               ***      
 

jeudi 26 juillet 2018

Loir et Loire.




Je suis un amoureux des bords de Loire,
De leurs beaux horizons, de leur histoire,
Est-ce pourquoi j’ai pu m’apercevoir
Que je suis paresseux autant qu’un loir ?

Le flot du fleuve en son cours lent sinue
De banc de sable en banc de sable où, retenue,
L’onde se perd en songes inconnus
Auxquels je suis, comme elle, parvenu.

Le ciel changeant sur la belle argenture
De son miroir reflète à l’aventure
Le temps et les saisons mais je suis sûr
Qu’en mes yeux leur reflet n’est pas moins pur.

Ces jours de paix vont-ils durer encore ?
Elle ne sait et pour moi je l’ignore.
Elle paresse heureuse de son sort
Et moi du mien, sans le dire trop fort.

                               ***       

mardi 14 mars 2017

Un Rêve Familier.



(Jardins du Château de Villandry.)


J’ai ma maison là-bas, aux rives de la Loire,
Pour le plaisir des lieux et le fait de mémoire,
Pour la rose trémière aux allées du jardin,
Pour le vent murmurant aux souvenirs enclin.

Dessous les peupliers, au fil du paysage,
J’aime, sur l’horizon, regarder les nuages,
Compter le temps qui passe à l’aune de l’enfui
Et me distraire enfin de tout ce que je puis.

J’admire en souriant l’or des héliotropes
Et les mille couleurs dont le soir enveloppe
Le massif des glaïeuls, pourvoyeur des bouquets
Qui, hier comme aujourd’hui, trônent sur mon buffet.

La maison, j’en suis sûr, se teint d’une ombre chaude,
L’escalier s’obscurcit où déjà la nuit rôde
Mais ma chambre au couchant célèbre encor le jour
Et le salon douillet n’attend que mon retour.

Restons un petit peu, ne rentrons pas de suite,
C’est le meilleur moment ; la chaleur éconduite,
Laisse monter du sol une verte fraîcheur
Où le feuillage sombre exhale ses senteurs.

Calme des jours passés, douceur du crépuscule,
Le silence s’installe, au loin la Loire ondule
Et ses bords lentement commencent de ternir ;
Le plus beau de l’été reste encore à venir.

La nuit proche promet à son tour des merveilles,
Au ras de l’horizon l’étoile du berger
Commence à scintiller ; passe un souffle léger
Comme un songe oublié…
                                                    Et moi je me réveille.


                               ***