Un humide
brouillard a noyé le feuillage,
La lisière
des prés et le bout des chemins,
L’eau
ruisselle partout sans hâte mais sans fin,
Gouttant le
long du toit, des tours et des étages.
La forêt de Boulogne[1]
effrange les nuages
Et le
ruisseau grossit qui fuit avec entrain
Et la
feuille murmure un éternel refrain
Au rythme de
l’averse en son patient ouvrage.
Dans l’air
humide et froid danse l’odeur des bois,
Les
souvenirs enfuis, les heures d’autrefois ;
Derrière une
fenêtre, une dame un peu lasse,
Songeant à
son amant, un vieux livre à la main,
S’ennuie en
attendant le retour d’une chasse,
Gabrielle
aujourd’hui, Diane le lendemain…
[1] La forêt
domaniale de Boulogne entoure le château de Chambord. Voir : https://www.annuaire-mairie.fr/foret-domaniale-de-boulogne-chambord.html