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lundi 8 avril 2019

Chambord - Une forêt sous la pluie.




Un humide brouillard a noyé le feuillage,
La lisière des prés et le bout des chemins,
L’eau ruisselle partout sans hâte mais sans fin,
Gouttant le long du toit, des tours et des étages.

La forêt de Boulogne[1] effrange les nuages
Et le ruisseau grossit qui fuit avec entrain
Et la feuille murmure un éternel refrain
Au rythme de l’averse en son patient ouvrage.

Dans l’air humide et froid danse l’odeur des bois,
Les souvenirs enfuis, les heures d’autrefois ;
Derrière une fenêtre, une dame un peu lasse,

Songeant à son amant, un vieux livre à la main,
S’ennuie en attendant le retour d’une chasse,
Gabrielle aujourd’hui, Diane le lendemain…

                               ***


[1] La forêt domaniale de Boulogne entoure le château de Chambord. Voir : https://www.annuaire-mairie.fr/foret-domaniale-de-boulogne-chambord.html


lundi 1 avril 2019

La Loire au printemps.




En ce mois de printemps la Loire va rapide,
Par les vergers fleuris, par les forêts humides,
Dessous les murs de Blois, sous les clochers de Tours,
Scintillante au soleil qui termine ce jour.

Une douce lumière aimée des vieux poètes
Rappelle un souvenir de chansons et de fêtes,
Accrochant à l’ardoise au sommet des vieux toits
Un éclair miroitant plus joyeux qu’autrefois.

Et le vent s’est fait doux et la plaine est tranquille,
L’ombre vient souligner les remparts de la ville,
La turquoise au lointain dans le ciel transparent
Emporte le vol lent de trois corbeaux errants.

Je ne sais ce qui vient et je vois ce qui passe,
N’ai-je pas entendu les trompes d’une chasse,
La meute piétinante et ses furieux abois,
Le doux rythme d’un vers que chantait une voix ?

Mais le soir va tomber sur le château d’Amboise,
Sur Loches en ses murs que le vieux donjon toise,
Pour que le flot murmure en ses bords étonnés
L’écho s’affaiblissant de mes vers surannés.

                               ***

jeudi 7 mars 2019

Avril.




Est-il plus beau spectacle au détour d’un feuillage
Qu’un rayon de soleil dans un ciel sans nuages,
Quand scintillent les verts parmi les bois nouveaux
Et l’étincelle d’or de leurs bourgeons éclos ?

Est-il plus bel instant qu’un instant de silence
Au beau milieu d’un champ d’où le regard s’élance,
Libre d’errer sans fin entre chaque horizon
Dans la douceur d’Avril, au coeur des frondaisons ?

Est-il plus bel endroit, plus charmant paysage,
Que celui qu’offre ici la Loire de passage
Nonchalante et  superbe au pied de cent châteaux
Dont l’histoire se mire aux reflets de ses eaux ?

Est-il plus beau poème en d’innombrables stances
Que celui d’un moment d’éphémère constance
Qui vient lier soudain, et en un tour de main,
D’un sourire, aujourd’hui, autrefois et demain ?

                               ***