Beaux
jardins de couleurs par le printemps parés
Où jaillissent
sans fin ces joyeuses fontaines,
Beaux jardins
amoureux, nulle passion n’est vaine,
Prenez ce labyrinthe
aux chemins décorés,
La tulipe
sanglante, au ciel désemparé
Jette son feu
mourant que le vent de Touraine
Disperse en
murmurant dans les plis de sa traîne ;
Mai se
glisse déjà parmi les buis serrés.
Du lac au
chemin d’eau qui s’enfuit sous la treille
Comme un
ruban de nacre au milieu des merveilles,
A chaque
instant heureux j’ai marqué tant d’arrêts
Que pour en
bien parler il faudrait un volume,
Et semblable
patience et semblables apprêts
Qu’il fallût
au plantoir, il faudrait à la plume.