(Île d'Ouessant - Bretagne.) |
Le ciel
immense est teint d’un gris léger,
Il vient de
loin un vent d’embruns chargé,
Au goût
salé, ainsi que sont les larmes
Dont la
triste douceur pourtant désarme
Comme un
tiède rayon de soleil fait
Entre deux
averses du mois de Mai.
La grève est
longue et blanche et monotone,
Pas un
oiseau et nul cri n’y résonne,
Calme et
sans fin, la mer bruit doucement
Et son flot
vert s’étire lentement
Jusqu’à mes
pieds, envahissant le sable,
De son lent
mouvement inépuisable.
Pourquoi me
retourner ? Tout ce que j’aime
Vit là, le
calme et le repos de même,
Rêvant, j’attendrai,
sans me déplacer,
Le flux
montant des vagues du passé.