mercredi 12 octobre 2016

Les Moineaux. Ecrits Politiques XVIII.






Aux moineaux sur la balustrade
-Matin « ciel-gris » et « temps-maussade »-
J’ai dit, histoire de pépier,
Quelles nouvelles du quartier ?
« Les temps sont durs, les gens avares,
Et les miettes se font rares,
Tout est flétri, buissons compris :
Nous n’aurons bientôt plus d’abri ;
Il y a dans la cour voisine,
Nous craignons qu’ils nous assassinent,
Au lieu d’un seul chat vagabond,
Une chatte avec trois chatons
Prêts à nous voler dans les plumes ;
-Averse et froid, froidure et brume-
Nous vivons mal quand nous vivons ;
Le changement dont nous rêvons
Quand va-t-il en fin se produire ? »
Et bien,  moineaux, pour vous instruire,
Il en est de même chez nous :
On nous poursuit, on nous prend tout,
Et tout comme vous l’on nous tue,
Sinon dans nos cours, dans la rue,
Mais vous êtes chanceux, nous non,
On nous donne encor des leçons !

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