dimanche 9 octobre 2016

Octobre.






Au coin d’une porte-fenêtre
Je surveille le va-et-vient
Des jours, des saisons et des êtres
Entrevus qui ne me sont rien,
Gris, comme sont gris les nuages
De cette fin d’après-midi
Où l’Automne dicte à mes pages
Les mêmes mots dits et redits.

Ce sont les heures familières
Et les stances du toujours-là
Comme on répète une prière,
Comme un sourire sans éclat ;
Avec des mots en demi-teintes
Le bel Octobre que voilà
En ses après-midis éteintes
Dont les rimes tombent à plat…

Tant qu’il fait jour, en bas, la vie
Passe comme passent toujours
La force, la joie et l’envie ;
Côté façade et côté cour
C’est une même litanie
Qu’un aveugle écrit pour un sourd.

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