Ils se sont
perdus dans un bois
Si sombre qu’à
peine on y voit
Et dont l’épaisseur
sans limites
Semble
interdire qu’on le quitte.
Un bois de
silence et de nuit
Où rien ne
bouge, où rien ne luit,
Un bois
creusé de fondrières
Qui ne
connaît pas de clairières,
Qui ne
connaît pas de chemins,
Pas de
sentiers et pas de fin,
Ni d’espoir,
ni rien qui console,
Pas même un
souvenir frivole ;
Un bois
désert, un bois sans fond,
Un bois fait
pour tourner en rond,
Un bois pour
buter sur les pierres,
Aller chuter
dans un ravin
Ou s’égarer
dans les tourbières.
Un bois qui
ressemble à demain.