Affichage des articles dont le libellé est exil. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est exil. Afficher tous les articles

jeudi 6 février 2020

Souvenir d'exil - Suite.




Dix-sept heures, mon thé, une chambre d’emprunt,
Quatre murs étrangers sentant le marécage,
Un automne présent par défaut de chauffage
Et moi, parti de loin, dont c’est le lot commun.

Moi qui n’ait rien de sûr, moi qui suis de passage,
Moi qui sait que les mots, eux, seront importants
Mais jamais le stylo et l’endroit pas vraiment,
Moi qui suis presque heureux de ne pas être sage.

Ce soir est silencieux, demain est inconnu,
Je n’ai guère avec moi que ce fardeau d’absences
Qu’un nouveau lit endort avec indifférence
En des lieux qui jamais n’en ont rien retenu.

Ces chambres, pauvrement, accueillent l’éphémère,
Ce qui ne bâtit pas et ce qui n’attend rien ;
L’instable et le hasard, voilà ce qui est mien,
Je voulais un foyer et je vis du contraire.

Quand parfois la tristesse, en s’invitant le soir,
Me fait ressouvenir de mes rêves insignes,
J’ai pour ami de cœur tous les mots que j’aligne
Et pour me consoler leur chant joyeux ou noir.

                               ***   
    

dimanche 19 janvier 2020

Souvenir des temps difficiles.



(Briançon.)

Il a neigé sur la montagne
Et les arbres sont blancs de givre,
Pas un signe dans ces campagnes
Que le printemps veuille revivre.

Je suis les chemins de l’exil
Pour m’en aller ou revenir,
En songeant :  « Quand finira-t-il ? »
Car je me sens et vois vieillir.

Je pense fort à ma maison,
Mais suis-je attendu quelque part ?
Depuis longtemps mon horizon
Est fait d’absence et de départs.

Aussi loin que mon regard porte
Règne un hivernal florilège,
Le froid ferme les forêts mortes,
Les sentiers dorment sous la neige.

Il a neigé sur la montagne
Et les arbres sont blancs de givre,
Pas un signe dans ces campagnes
Que le printemps veuille revivre.

                               ***        

lundi 19 novembre 2018

Là-bas.




Des toits et des clochers dans la ville lointaine
Chantent pour moi le jour, et toute la semaine,
Le vent qui souffle ici m’en apporte l’écho
Lui qui sait consoler ma peine à demi-mots.

Aux murs de ma prison cet ami m’accompagne,
Il sera là demain de forêts en campagnes
Lorsque je m’en irai pour retourner chez moi
En chantant ma cité, ses clochers et ses toits.

                               ***