Au coin
d’une porte-fenêtre
Je surveille
le va-et-vient
Des jours,
des saisons et des êtres
Entrevus qui
ne me sont rien,
Gris, comme sont
gris les nuages
De cette fin
d’après-midi
Où l’Automne
dicte à mes pages
Les mêmes
mots dits et redits.
Ce sont les
heures familières
Et les
stances du toujours-là
Comme on
répète une prière,
Comme un
sourire sans éclat ;
Avec des
mots en demi-teintes
Le bel
Octobre que voilà
En ses
après-midis éteintes
Dont les
rimes tombent à plat…
Tant qu’il
fait jour, en bas, la vie
Passe comme
passent toujours
La force, la
joie et l’envie ;
Côté façade
et côté cour
C’est une
même litanie
Qu’un
aveugle écrit pour un sourd.