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mercredi 17 février 2021

Pour vous, ma Peine et ma Tristesse...

 


 

Je reprendrai l’alexandrin de ma jeunesse

Pour me moquer de vous, ma Peine et ma Tristesse ;

Que l’époque soit folle et ce monde très laid,

J’en conviens mais qu’importe au grand âge que j’ai.

La bêtise en ce monde est-elle une étrangère ?

Elle y règne souvent mais elle est passagère,

Tyrannique bien sûr, sanglante quelquefois,

Victorieuse jamais et vous manquez de foi

De vous désespérer comme je vous vois faire,

Ma peine et ma Tristesse, en si banale affaire.

 

                               ***

mercredi 4 novembre 2020

Amour automnal.

 

 


 

La pluie et le ciel gris têtu

N’ont pas de quoi nous rendre tristes,

Les toits par l’averse battus,

Les matins où l’ombre persiste,

Qu’est-ce d’autre que la saison ?

Et une saison où les hommes

N’ont ni plus ni moins de raison :

Rien d’autre qu’un nouvel Automne.

Mon amour, au fond de mon cœur,

Que penses-tu que cela change ?

Pourquoi le froid te fait-il peur ?

De tout cela rien n’est étrange,

La longueur de la nuit n’est rien

Puisqu’il nous demeure une aurore

Et puisque le printemps revient,

Revient toujours, revient encore

Et que le jour ou bien la nuit

C’est un peu du pareil au même

Quand sur le chemin que l’on suit

Nous pouvons redire : « Je t’aime. »

 

                               ***

jeudi 6 octobre 2016

Un Conseil Ironique.



(Château de Chantilly.)


En longs accents plaintifs chanter son désespoir,
Savoir en vers touchants consoler sa tristesse,
Est-ce vraiment utile et faut-il chaque soir
Ouvrir si grand son cœur aux peines qui s’empressent ?
Faut-il sur tous les tons se plaindre de ses maux,
Accuser tout le temps et maudire le monde ?
Faut-il pour se venger en alignant les mots
Juger le passé sombre et le présent immonde ?
Le sage dit : « mais non » et le prêtre : « bien sûr »
Mais ils sont partisans et nul ne les écoute.
Et moi, de sens rassis, et quant à l’âge, mûr,
Je m’en vais vous répondre et lever tous vos doutes.
Oui, vous devez vous plaindre et ne pas hésiter
A protester bien haut de vos mille infortunes,
Soupirez et pleurez, lamentez, regrettez
Ce que vous n’avez pas, ce qui vous importune !
D’abord cela soulage et puis, sait-on jamais,
Il se peut qu’un beau jour un brave homme l’entende,
S’en émeuve et vous aide et là je me permets
De rire en souscrivant à pareille légende.

                               ***                       

vendredi 21 août 2015

La Fontaine de l'Oubli.






A la Fontaine de l’Oubli
Allez chercher la délivrance ;
Que ce qui fut soit aboli
A la Fontaine de l’Oubli.

Au bord de son miroir poli
Laissez la peine et la souffrance,
A la Fontaine de l’Oubli
Allez chercher la délivrance.

Du point du jour en blanc surplis
Au couchant vermeil et garance
Où l’ombre à venir fait son lit,
Que ce qui fut soit aboli,
A la fontaine d’espérance,
A la Fontaine de l’Oubli.

De cet amour aux traits pâlis
Dont chaque instant fait remembrance
Et de ce bonheur affaibli
Et de ces jours sans assurance,
Allez chercher la délivrance
A la Fontaine de l’Oubli.

Par les sentiers d’itinérance,
Par la jachère et le brûlis,
Pour que hier tombe en déshérence
Et pour que tout soit aboli,
Allez chercher la délivrance,
La fin et le terme accompli
Et la patiente indifférence
A la Fontaine de l’Oubli.

                    ***