Noir intense
des ombres à l’emporte-pièce
Qui
découpent midi sur les places désertes
Où l’été
lumineux s’enflamme de liesse
-Et pas un
souffle d’air par la fenêtre ouverte -,
Noir aigu
des cyprès plaqué sur un ciel bleu,
D’un bleu
profond de céramique, étincelant
Sur l’ocre
des murs et des toits d’où, tortueux,
Naît et
s’échappe un chemin de calcaire blanc,
Noir
implacable, es-tu le contraire de l’absence ?
Aux perles
de cristal des fontaines bruissantes,
Un écrin de
velours, aux heures qui s’avancent,
Sereine
négation de l’aube évanescente ?
Limite du
soleil, frontière de l’été ?
Es-tu le
réfractaire ou le prince invaincu ?
Dans cette
lutte es-tu le héros entêté
Ou l’ermite
impuissant à qui le rêve a plu ?