Je suis au
soleil et je lis,
Tout le
reste est sans importance :
Les amours
tissées d’inconstance
Aux mille
souvenirs pâlis,
Toutes les
peines encourues,
Ô mon
aveugle ange-gardien,
Au hasard
des jeux quotidiens,
Et des
fortunes de la rue.
Les mots me
donnent en aubade
Une promesse
d’infini
Où
renaissent tous les bannis
De mes
espérances maussades.
Le monde se
plaît à changer
Qu’écrivent
les mots d’une page,
Liqueur des plus
nobles cépages
Pour le cœur
le plus affligé;
Je lis et
rien d’autre ne compte,
Douceur des
printemps de mémoire,
Souple
étoffe d’or et de moire,
Serais-je ce
qu’on me raconte ?