dimanche 25 octobre 2015

Océan.






Sur la mer où le vent se lève,
La voile cherche l’horizon,
Océan ta mémoire est brève
Sur la mer où le vent se lève.

Océan ta mémoire est brève
Et tout autant l’est ma raison ;
Sur la mer où le vent se lève,
La voile cherche l’horizon,

D’une course sans trêve,
Tout comme pleure ma raison
Et ma mémoire au diapason,
Sur la mer où le vent se lève,
Quand je regarde l’horizon.

               ***


 

samedi 24 octobre 2015

L'ombre.






Sur le chemin où je marchais
Etions-nous deux ? Je le croyais
Dans la lumière matinale
Et l’or des vignes automnales ;
Deux, le souffle coupé, deux,
Admiratifs autant qu’heureux,
Deux se promenant sans encombre
Qui n’étions qu’un : moi et mon ombre.

                      ***

mardi 29 septembre 2015

Rituel Mélancolique.






Belles journées d’Automne
Qui dites cependant la fin
De la beauté qui s’abandonne
Au froid qui doit venir demain,
Vous avez les plus belles roses
Que peut produire une saison.
Si belles qu’aucun mot de prose
N’en saurait détailler les tons,
En décrire un peu la lumière,
Non plus qu’en dire le parfum.
C’est qu'elles sont les dernières
En ce jardin bientôt défunt
Où ce jour me voit solitaire
Goûter le plaisir d’un regard
Sur la parure d’une terre
Qui me couvrira tôt ou tard.

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lundi 28 septembre 2015

Un Jardin sur la Loire.






I.

A peine l’écho d’une note
Qui se perd au fond du jardin
Où peut-être le vent chuchote ;
A peine l’écho d’une note.

Auprès d’une maison vieillotte
Où ne joue aucun baladin,
A peine l’écho d’une note
Qui se perd au fond du jardin.

II.

Quelque part au bout de la rue
La Loire où s’ensable le temps,
Ses bords ont oublié les crues,
Quelque part au bout de la rue,

Et les cultures disparues
Des jardins maraîchers d’antan ;
Quelque part au bout de la rue
La Loire où s’ensable le temps.

III.

Ma Loire aux allures de paix
Des heures de longtemps perdues,
Ma Loire où tant de moi se plaît,
Longtemps promesse non tenue,
Ma Loire aux allures de paix,
La belle année est revenue.

En ce jardin où tout se tait,
Promesse ancienne enfin tenue,
Hier sera demain dans la paix
En riant des heures perdues.

                     ***
 

jeudi 24 septembre 2015

Aux Tuileries.





Je regarde un pigeon voler
Dans le jardin des Tuileries,
Un jour d’Automne ensoleillé ;
Où êtes-vous ma fantaisie,
Ma belle absence et mon désir,
Mon amour et mon aventure ?
Trois corbeaux s’en viennent ternir
Ce ciel qui de pâleur s’azure
Au-dessus de mes souvenirs.
Et le banc que j’occupe est vide,
Ni jours, ni mois à retenir
Et des reflets anciens se rident
Dans l’eau dormante devant moi ;
Où êtes-vous ma fantaisie
Et mon espérance et ma loi,
Mon amère et mon ambroisie ?

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