Ma mère,
vous qui m’aimiez tant,
Voyez ce qu’aujourd’hui
me coûte
Cet amour
qui choisit antan
Ses dogmes
plutôt que ses doutes.
Vous qui me
connaissiez pourtant,
Vous m’avez
fait prendre une route
Où pour moi
rien n’était tentant.
Si
maintenant le temps déboute
De sa
plainte le mécontent,
De là-haut
plaignez sa déroute,
Ma mère,
vous qui m’aimiez tant.
Où vous le
vouliez je redoute
Que son
échec ne soit patent
Pour tous et
qu’aux tâches qu’il goûte
D’œuvrer il
n’ait plus trop le temps..
Je n’ai de
gloire mie ou croûte
Et ma
fortune vaut autant,
Voyez, c’est
la moindre de toutes ;
Eût-ce été
pire en m’écoutant,
Vous le
savez là-haut sans doute,
Ma mère,
vous qui m’aimiez tant.
***