Le sévère Vieillard qui compte nos instants
Ne les compte jamais de semblable manière :
Quand ils nous sont très doux, ils durent peu de temps,
Quand ils nous sont cruels, ils n’ont pas de frontières.
Aux rivières des jours qui nous sont incertains,
Nos larmes sont de crue et nos rires d’étiage,
Et chacun, malgré tout, le dernier pas atteint,
N’entame qu’à regret son tout dernier voyage.
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