mardi 1 décembre 2015

Volupté.






Le temps qui coule en gouttes de pluie,
Trottoirs luisants et toits de suie,
Et bruisse en ruisseaux, dit l’automne
Mais dites-moi qui s’en étonne ?

A pas pressés ceux qui s’en vont
Ne disent pas – je crois – « rêvons »
Puisqu’ils s’en vont à pas pressés,
A reculons, déjà lassés

Dans ce temps d’automne maussade
Aux interminables façades,
De rue obscure en rue obscure,
Vers un destin dont ils n’ont cure,

Puisqu’ils s’en vont et moi seul, non,
Qui rêve à ma fenêtre un nom
De tendresse et d’or et d’été,
De joie, d’amour, de volupté.

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