La nuit
multicolore brille
Où les
reflets des rues scintillent :
Éclairage des devantures,
Éclat des
phares de voitures
Et feux-rouges
des carrefours.
Rouge,
orange et vert, tour à tour,
Pour diriger
les longues files,
Et leurs
clignotements fébriles,
Qui veulent
se précipiter
Au plus loin
de l’obscurité
Où la nuit redevient
profonde.
La même nuit
dont la faconde
Anime ici
mille rumeurs,
Éclats de
voix, bruits de moteur
Qui
grincent, grondent puis s’éteignent
Sous l’éclat
figé des enseignes.
La nuit qui
s’illumine ici,
Artificielle,
sait que si
Vous prenez
la rue adjacente,
Si
délaissée, si peu passante,
Vous la
retrouverez sans fard.
Non plus la
nuit des couche-tard
Qui
poursuivent leur insouciance
Mais la nuit
sombre de silence
Sous la masse
noire des toits,
Toute de
paix, un peu d’effroi.