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mardi 22 novembre 2016

A Deux Pas de la Préfecture.






« Solitude ton nom
Se grave en feuilles mortes
Au pied de chaque tronc
Et, mots d’une autre sorte,
En rides sur mon front.

Dos voûté de l’attente
A la fin d’un matin
Dont les heures sont lentes,
Ban public et jardin,
C’est peu ; je m’en contente. »

Je ne sais ton souci
Moi, le passant qui passe
Mais qui regarde aussi
Et ces paroles lasses
Que je te prête ainsi
Sont celles que m’assure,
Pour toi, mon intuition,
A deux pas de la préfecture
Où tant de déceptions
Et tant d’espoirs murmurent…                

             ***

lundi 17 octobre 2016

Ecrits Politiques V - Les Fables.






Que de fables ces temps derniers ;
A rendre jaloux les poètes !

Quel siècle en a tant publié ?
Que de fables ces temps derniers.

Qu’elles marchent à cloche-pied
Ne semble pas troubler la fête,
On vous les serine à tue-tête ;
Que de fables ces temps derniers ;
A rendre jaloux les poètes !

                               ***         

mercredi 12 octobre 2016

Les Moineaux. Ecrits Politiques XVIII.






Aux moineaux sur la balustrade
-Matin « ciel-gris » et « temps-maussade »-
J’ai dit, histoire de pépier,
Quelles nouvelles du quartier ?
« Les temps sont durs, les gens avares,
Et les miettes se font rares,
Tout est flétri, buissons compris :
Nous n’aurons bientôt plus d’abri ;
Il y a dans la cour voisine,
Nous craignons qu’ils nous assassinent,
Au lieu d’un seul chat vagabond,
Une chatte avec trois chatons
Prêts à nous voler dans les plumes ;
-Averse et froid, froidure et brume-
Nous vivons mal quand nous vivons ;
Le changement dont nous rêvons
Quand va-t-il en fin se produire ? »
Et bien,  moineaux, pour vous instruire,
Il en est de même chez nous :
On nous poursuit, on nous prend tout,
Et tout comme vous l’on nous tue,
Sinon dans nos cours, dans la rue,
Mais vous êtes chanceux, nous non,
On nous donne encor des leçons !

                               ***                       

lundi 3 octobre 2016

La Cloche du Matin.






Routes, friches, champs ou forêts,
Si lentement, comme à regret,
Il sonne une cloche perdue
Au fond de l’aube triste et nue.
Qui donc l’entend et qui donc sait
Et qui donc chante et qui se tait ?
Au ras des sillons tant de brume,
Au bord des rivières, l’eau fume,
Comme l’on rêve et comme on craint,
Comme un reproche pour refrain,
Au fond de l’aube triste et nue
Il sonne une cloche perdue.

                               ***         

jeudi 29 septembre 2016

Poésie, Lentilles et Politique.






Je m’attache à trier mes vers
Comme d’autres trient des lentilles,
Avec des bonheurs très divers :
Ils sont bien rares ceux qui brillent.

C’est un travail assez ingrat,
Je reprends, raccommode et coupe.
La ménagère au moins fera
De ses lentilles, une soupe…

Mes vers faciles et brouillons,
Pour le peu que j’en imagine,
Me feront boire le bouillon
Quoique ce soit que j’en cuisine.

Ne faut-il pas m’en inquiéter
Et,  sans grands changements pratiques,
Réfléchir à m’orienter
Dans le discours en politique ?

Ne puis-je pas tout aussi bien
Que les grands orateurs, mes frères,
Promettre tout et son contraire
Pour n’aboutir jamais à rien ?

                               ***