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vendredi 24 avril 2020

Sans...



(Château de Chenonceau - Indre et Loir.)

A quoi bon le soleil par-delà ma fenêtre
Quand je ne puis bouger afin d’en profiter ?
Le livre n’est jamais qu’un plaisir emprunté,
Quand au songe il ne vaut que ce que vaut « peut-être ».

Sans horizon lointain, point de beautés champêtres
Et pour mon horizon, il se trouve arrêté,
Étroitement borné, restreint et limité
Entre ces quatre murs où mon verbe s’empêtre.

La rose peut fleurir et le lilas faner,
Mai peut quitter la scène et juin déjà flâner
Avec l’air indolent des étés trop précoces,

Je ne puis pas bouger et le temps m’est égal,
Ses matins et ses soirs sans moi vont à la noce
Je désespère ici de les rejoindre au bal.

                               ***      
 

mardi 25 février 2020

Chansons !



(Tarragone - Catalogne espagnole.)

Enjoliver le monde est loin de mes soucis,
Que je les chante ou non les plus beaux paysages
N’en seront pas moins beaux, et d’innombrables pages
Ne rendront pas son tain à mon miroir noirci.

Les amours vaudraient mieux, elles sont de passage,
Rien de plus qu’un hors-d’œuvre et pour être précis,
Mieux vaudrait pour la gloire un poème concis
Que des tomes entiers remplis de bavardages.

C’est sans donner le change, étant ce que je suis,
Que j’écris ce sonnet, faisant comme je puis ;
A chacun son jouet et puis son espérance.

Ma main n’a pas écrit pour donner des leçons,
Mon rempart ici-bas c’est bien mon ignorance,
Poète est qui voudra, moi je fais des chansons.

                               ***