mardi 22 janvier 2019

En raccourci.




I.

Partout les bois changent de teinte
Et le foin sèche dans les champs,
Une heure de douceur empreinte
Annonce déjà le couchant.

En égrenant quatre semaines
Comme les jours ont raccourci,
L’été que le mois d’août entraîne
Demeure un instant indécis.

Une heure où tout semble possible
S’attarde le long des chemins,
Un bref instant doux et paisible
Entre un début et une fin.

II.

Oui, qui finit qu’il recommence
Mais lorsque j’écrivis ceci
Était-ce vraiment une chance ?
Ce n’était guère mon souci.

Les fins d’été sont toujours belles,
Le monde et moi avons changé,
Envions peut-être l’hirondelle
Qui sait le temps où déloger…

J’écris pour compléter ces lignes,
Je suis toujours au même endroit,
Bien entendu je m’y résigne
Car c’est le dernier de mes droits.

                               ***        

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