samedi 26 janvier 2019

Santé - A consommer avec modération...




Je ne sais pas où sont allés
Se perdre les jours que je rime,
Toujours plus triste et désolé,
Comme un qui paierait sa dîme
En pleurs pour pouvoir exister
L’âme assombrie et le cœur morne.

Les jours s’en vont en liberté
Jusqu’où notre destin les borne
Et mieux vaut boire à leur santé
Que d’en faire de longs poèmes
Ou, pire encor, de les compter.

Et puisque tout finit de même,
A ma semblance, ami lecteur,
Lève encore une fois ton verre
Et nous rirons tous deux aux pleurs,
Bien assis, et les pieds sur terre !

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