Le froid, un
soir d’automne, un quai de gare,
Un train
pris seul pour retourner chez soi
Où rien ne
vous attend… Sans crier « gare ! »
La peine qui
revient – qui sait pourquoi ? –
Plus
lancinante encore et plus aigüe
Qu’elle ne
savait l’être à ses débuts.
Promesse
vaine, espérance déçue,
Et cet amour
demeuré tel qu’il fut.
Fétus,
fantômes inutiles,
Tremblements
d’ombres dans le vent,
Souffles et
murmures futiles,
Longue
tristesse et sanglots lents...
Et si
pourtant rien ne se renouvelle,
Rien ne revit, ne reste ou ne revient,
Combien au fond
de bêtise se mêle
Au culte
vain de ces chagrins anciens !
Que voulez-vous, c'est avec cet automne,
Un bouquet
gris de souvenirs aphones
Et l'absence où ce train vous reconduit.
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