samedi 7 janvier 2017

Un Quai de Gare.






Le froid, un soir d’automne, un quai de gare,
Un train pris seul pour retourner chez soi
Où rien ne vous attend… Sans crier « gare ! »
La peine qui revient – qui sait pourquoi ? –
Plus lancinante encore et plus aigüe
Qu’elle ne savait l’être à ses débuts.
Promesse vaine, espérance déçue,
Et cet amour demeuré tel qu’il fut.

Fétus, fantômes inutiles,
Tremblements d’ombres dans le vent,
Souffles et murmures futiles,
Longue tristesse et sanglots lents...

Et si pourtant rien ne se renouvelle,
Rien ne revit, ne reste ou ne revient,
Combien au fond de bêtise se mêle
Au culte vain de ces chagrins anciens !
Que voulez-vous, c'est avec cet automne,  
Un bouquet gris de souvenirs aphones
Et l'absence où ce train vous reconduit.

                               ***

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