Ce sont les
stances de l’Hiver,
D’ombre, de
froidure et de glace,
Des jours où
l’horizon se perd,
Des nuits
que le brouillard enlace,
Celles que
disent les flocons
Au refrain d’aigreur
de la bise
Sur les bois
noirs et les sillons
Par une
lumière indécise.
Ce sont, si monotonement,
Presque
tristesse et toute attente,
Ces mots
lointains et toujours lents
Que la neige
en tombant s’invente.
Conte à
pleurer certainement,
De bûcherons
ou de pauvresses
Dans ces
rigueurs de l’ancien temps
Lorsque la
mort frappait sans cesse
Les
malheureux premièrement
Et tous ceux
que la faim oppresse
Quand il
gelait trois mois durant.
Il est heureux
que l’on progresse
Car, si cela
vous intéresse,
On n’en est
plus là maintenant.
Ou faut-il
qu’un doute me naisse
Au fond du cœur
en l’écrivant ?
Ce sont les
stances de l’Hiver,
D’ombre, de
froidure et de glace
Où rien ne
change, où rien ne sert
Quand on a
la mauvaise place.
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