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samedi 4 janvier 2020

En parallèle.




Je vais un chemin parallèle
Et mon hiver est d’autrefois,
La campagne blanche est si belle ;
Je vais un chemin parallèle.

Le froid au silence fidèle,
L’absence par rigueur et choix,
L’horizon clos, pour citadelle
L’ombre si longue au bord des toits,

L’étang, la rivière qui gèle
Et la patience de surcroît ;
Je vais un chemin parallèle
Et mon hiver est d’autrefois.

                               ***        

samedi 11 août 2018

Un réveil difficile.




Je m'endors plein d'ardeur et me lève autrement
Dans cette solitude où règne l'impuissance,
Où le faux et le vrai sont de la même essence,
Où mille jours enfuis pèsent également.

Oui, j'ai rêvé de vous comme rêve un amant
Et j'ai brûlé du feu d'anciennes réjouissances,
Mille moments perdus, mille anciennes absences
Ne peuvent altérer semblable sentiment.

Savez-vous ce que vaut, quand le temps vous oppresse,
Un mot de réconfort, un moment de tendresse ?
Savez-vous ce que c'est que d'attendre un regard ?

Oui, j'ai rêvé de vous, une nuit de jeunesse,
Exaspérante et douce et folle à tous égards
Que ce matin dément sans aucune finesse.

                        ***

samedi 7 janvier 2017

Un Quai de Gare.






Le froid, un soir d’automne, un quai de gare,
Un train pris seul pour retourner chez soi
Où rien ne vous attend… Sans crier « gare ! »
La peine qui revient – qui sait pourquoi ? –
Plus lancinante encore et plus aigüe
Qu’elle ne savait l’être à ses débuts.
Promesse vaine, espérance déçue,
Et cet amour demeuré tel qu’il fut.

Fétus, fantômes inutiles,
Tremblements d’ombres dans le vent,
Souffles et murmures futiles,
Longue tristesse et sanglots lents...

Et si pourtant rien ne se renouvelle,
Rien ne revit, ne reste ou ne revient,
Combien au fond de bêtise se mêle
Au culte vain de ces chagrins anciens !
Que voulez-vous, c'est avec cet automne,  
Un bouquet gris de souvenirs aphones
Et l'absence où ce train vous reconduit.

                               ***