Sinistre
hiver de tout ce temps
Et sinistre
hiver de mon âge,
De nuit, de
jour, si mécontent
Et le pire
est dans les parages…
Déboucherai-je
un des flacons
Qui vieillissent
dedans ma cave
Pour que le
temps me soit moins long,
Pour alléger
ce qui m’entrave ?
Je boirai le
premier canon
A la santé
de ce vieux monde
Et à la
mienne, le second :
Il faut que
je me dévergonde.
Je boirai le
troisième au fond
A la santé
de mes sottises,
Le quatrième
sans raison
Afin d’en
jouir à ma guise.
Quant au
cinquième, il sera bu
A la très
amère mémoire
De tout ce
qu’autrefois j’ai cru
Mais le
sixième pour la gloire.
Le septième,
le plus précieux
Au nom de
toutes les merveilles,
L’Amour
compris -qu’est-il de mieux ?-
Que la
prudence déconseille.
Hélas, ce
sera le dernier,
Non que mon
ange gardien veille,
Mais il n’en
est, sans rien rogner,
Que sept au
fond d’une bouteille.
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